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Sébastien-Philippe LAURENS Journaliste et Historien

Sébastien-Philippe LAURENS Journaliste et Historien

Comme le disait Winston Churchill : “ La vérité est incontestable, la malveillance peut l’attaquer, l’ignorance peut s’en moquer, mais à la fin, elle demeure." ---------------------------- Et je rajouterai que la curiosité permet de la faire émerger. ------ Journaliste, Historien et Géo-politologue, passionné par l’Histoire, la Culture, et tant de choses… ------------------------------ Toute une passion, ce site est là pour le plaisir du partage... au plus grand nombre humblement par un regard sur le monde sans juger ou orienter... ---------------------------------------------------------- Alors venez à la découverte, soyez curieux... Et bonne lecture...


Alan SEEGER, un poète américain Mort pour la France

Publié par Sébastien-Philippe LAURENS sur 4 Décembre 2012, 23:33pm

Catégories : #Alan Seeger, #Culture, #USA, #Première Guerre Mondiale, #Histoire, #Poète, #I have a rendez vous with death

Alan SEEGER (22 juin 1888 - 4 juillet 1916)

Alan SEEGER (22 juin 1888 - 4 juillet 1916)

           

Durant la Première Guerre Mondiale, dans les tranchées de Champagne, des américains ont donné leurs vies, pour que nous Français soyons Libres. Je vais vous parler de l’un d’entre eux, un poète qui s’est endormi pour l’éternité aux portes du petit village de Belloy-en-Santerre, durant l'offensive de la Somme, au matin du 4 juillet 1916.

Alan Seeger, de son vrai nom Patterson Putmann, ce jeune caporal à la légion étrangère « enthousiaste et énergique, aimant passionnément la France, engagé volontaire au début des hostilités, a fait preuve au cours de la campagne d’un entrain et d’un courage admirable », (citation à l’ordre du jour de la Division du Maroc, 25-12-1916) est mort le 4 juillet 1916, il était seulement âgé de vingt-huit années.

Légionnaire Alan SEEGER

Né à New York le 22 juin 1888, étudiant d’Harvard, il découvre Paris en 1913, avec tout son romantisme de l’époque.

Il y rédige des articles pour divers journaux américains et européens et compose, dans sa chambre de bonne, avec vue sur le musée et le jardin de Cluny, sa première œuvre, « Juvenilia » qu’il doit porter durant l’été 1914 à un éditeur londonien, mais une fois les pieds posés sur le quai de Londres, il se perd dans la contemplation des œuvres du British Museum.

 

Mais la Guerre se rappelle à lui, alors qu’il est à Cantorbéry. Il rentre à Paris en passant par Bruges et y dépose son manuscrit chez un libraire. A la Déclaration de la Guerre, brandissant la bannière étoilée, il défile à la tête des américains de Paris qui ont décidé de se battre aux côtés de la France.

 

Il s’engage dans la légion étrangère le 24 Aout 1914 Affecté au 2ème régiment de marche du 2ème étranger, il fait son instruction militaire durant six semaines à Toulouse, avant d’être stationné dans les tranchées au Sud de Reims jusqu’à l’offensive de la Somme ou il perdit la vie. Ses premiers mois au front sont une dure expérience pour l’intellectuel qu’il est, mais sa force de caractère ouvert et son fort tempérament lui permettent de se sentir à son aise dans le monde des armes ; pour preuve les lettres qu’il envoie à sa famille, où il se félicite de sa nouvelle existence.

 

En 1915, il est porté pour mort au début de l’offensive de Champagne, il démentira lui-même joyeusement la nouvelle, Cependant au printemps 1916, il est hospitalisé pour une bronchite qui demandait un congé de convalescence, c’est à cette date qu’il aurai rédigé son magnifique poème prémonitoire : « I have a rendez-vous with death », il donne une image romantique de la mort et pour la petite histoire est le préféré du 35ème Président des Etats-Unis John Fitzgerald KENNEDY.

 

Alan Seeger avait demandé, dans un autre de ses poèmes, « Champagne 1914-1915 » à ceux qui riront demain dans les fêtes heureuses de boire le vin d'or en pensant à ceux qui sont tombés.

 

C’est à nous la nouvelle génération de ne jamais oublier, ces personnes qui se sont battus avec courage et valeurs afin qu’aujourd’hui nous puissions vivre dans une Nation Libre et Démocratique comme la notre, malgré aujourd’hui des différents politiques, culturels ou religieux, nous ne sommes pas soumis au feu des canons, aux violences de la torture d’un dictateur.

 

 

Traduction : « J'ai un rendez-vous avec la Mort »

J'ai un rendez-vous avec la Mort ! Sur quelque barricade âprement disputée, Quand le printemps reviendra, avec son ombre bruissante Et que les fleurs de pommiers voltigeront ! J'ai un rendez-vous avec la Mort ! Quand le printemps ramènera les beaux jours azurés !

Il se peut qu'elle prenne ma main Et me conduise vers son ténébreux domaine Qu’elle close mes yeux et éteigne mon souffle… Il se peut que je passe encore auprès d’elle J'ai un rendez-vous avec la Mort ! Sur le versant de quelque colline délabrée Quand le printemps reviendra faire son tour cette année Et qu'apparaîtront les premières fleurs des près !

Dieu sait qu'il serait meilleur d’être étendu au creux des coussins Dans la soie et le duvet parfumé Où l'Amour palpite en un bienheureux sommeil, Pouls contre pouls, souffle contre souffle, Où les réveils silencieux sont chers… Mais j'ai un rendez-vous avec la Mort A minuit, dans quelque ville en flammes Quand le printemps repartira vers le Nord cette année Et je suis fidèle à la parole donnée, Je ne manquerai pas à ce rendez-vous. 

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